Le céramiste français GEORGES JOUVE se lance dans sa carrière artistique comme décorateur de théâtre dès sa sortie de la prestigieuse École Boulle de Paris en 1930. Fait prisonnier par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, il est interné dans un camp d’où il parvient à s’échapper après plusieurs tentatives.
Georges Jouve trouve refuge dans un village de potiers de la Drôme avec ses beaux-parents où il s’initie à la céramique. Les couleurs de ses créations se limitaient au vert, au jaune et à l’aubergine. Après la fin de l’ère fertile de la poterie, Georges Jouve aime désormais construire avec de l’argile, « terre molle et lisse ». Ses créations sont vendues localement et à Paris, où Georges Jouve revient avec sa famille en septembre 1944. Georges Jouve y ouvre son petit atelier, où il expérimente les formes, privilégiant l’équilibre entre plein et vide, tout en recherchant les effets de douceur. ou des matières et des couleurs craquelées, notamment le noir. La préférence de Georges Jouve va aux objets parfois parfaitement inutiles, qui lui permettent d’inventer des formes plastiques indépendantes et abstraites, bien qu’il reste très éloigné de toute abstraction théorique.