Gilbert Poillerat, né en 1902 dans le Loir-et-Cher, s’installe à Paris pour étudier aux Beaux-Arts puis à l’école Boulle, se spécialisant dans la ciselure et la forge tout en pratiquant la peinture. En 1921, à l’âge de 19 ans, il rejoint les ateliers de ferronnerie d’Edgar Brandt, où il développe sa passion pour ce médium. En 1925, il participe anonymement à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, contribuant aux dessins de Brandt au Pavillon du Collectionneur de Ruhlmann.

Après avoir quitté Brandt en 1927, Poillerat rejoint l’entreprise Baudet, Donon et Roussel, où il travaille sur des éléments décoratifs en ferronnerie. À partir de 1928, il expose ses créations au Salon d’Automne, marquant les esprits avec son style néoclassique affirmé.

Son style personnel, empreint d’élégance et d’esprit français, se poursuit jusqu’à la fin des années 1950, caractérisé par des arabesques gracieuses et robustes. Collaborant avec des ensembliers renommés, il expose également dans des manifestations nationales et internationales, laissant son empreinte sur des œuvres monumentales telles que les portes du Palais de Chaillot et les grilles de la Tour Eiffel.

Dans les années 1960, son travail évolue vers une plus grande pureté et une utilisation croissante du bronze. Professeur à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs à partir de 1946, Poillerat réalise des commandes officielles importantes tout en continuant à créer des œuvres marquantes. Il décède en 1988, laissant derrière lui une œuvre créative et équilibrée, caractérisée par une rare perfection technique.