Victor Vasarely est le plus célèbre représentant de l’Op Art. Bien connu des Parisiens, dans les années 1980, ses panneaux décorés à l’effigie de son œuvre psychédélique, illusionniste et abstraite, s’affichaient un peu partout. L’art est dans la ville ! Victor Vasarely fut un artiste que l’on pourrait qualifier de fonctionnaliste, héritier du Bauhaus et donc partisan d’un art total (qui quitte le chevalet pour gagner l’ensemble de la ville et de l’habitat). À Aix-en-Provence, une fondation à son nom, inaugurée en 1976, présente une quarantaine de ses réalisations monumentales.

Victor Vasarely joue avec notre perception de l’espace : il conçoit des images en deux dimensions mais qui semblent sortir de leur cadre et s’animer sous nos yeux. Ses deux formes préférées sont le carré et l’hexagone. En quelque sorte, Victore Vasarely a poussé plus en avant le concept du Carré blanc sur fond blanc de Kasimir Malevitch (1917), en le mettant en mouvement. Les couleurs et les formes sont réduites, et l’artiste se concentre sur l’expression du mouvement (art cinétique). Parmi les quelques raretés, Victor Vasarely réalise Le Christ et Saint-Pierre pour la cathédrale d’Évry, chefs-d’œuvre modernistes de l’architecte Mario Botta, ainsi que les vitraux pour une église du Var.

Vasarely pense que l’art doit appartenir à tous et qu’une œuvre doit pouvoir être reproduite à l’infini. Il prépare soigneusement les modèles et les fait reproduire sur différents supports dans son atelier ou dans des usines.